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DeepWork de Cal Newport

CalNewport tire un portrait de notre société assez intéressant sur le fait que nous vivons dans un monde de distraction et que nous ne savons plus nous concentrer correctement sur des projets plus complexes. Nos technologies bipent, vibrent et nous aspirent dans des maelströms de notifications en tout genre pour nous garder accrochés.

Il nous propose de voir comment réapprendre à travailler et à se concentrer pendant de longues périodes sur un travail de fond qui est pour lui considéré comme plus essentiel.

Il fait d’emblée la différence entre deux types de tâches:

un travail de concentration, nécessitant une période sans distraction, une capacité à rester concentré pendant une longue période et qui apporte de la valeur. On peut l’assimiler à l’état de flow (état surtout connu en sport ou le temps devient élastique et ou nos aptitudes sont plus fluides)

un travail « superficiel » qui demande peu de ressources intellectuelles, et qui ne nécessite pas beaucoup de concentration, mais qui génère également moins de valeur (comme les tâches répétitives et administratives, la lecture de ses emails, les interactions sociales sur les réseaux sociaux, …)

Il ne nie pas que ces deux types de travail soient importants pour votre profession, mais considère qu’on favorise aujourd’hui le travail superficiel au détriment du travail de concentration, et que nous perdons peu à peu notre aptitude à justement rentrer dans cet état de flow et à garder notre esprit focus sur nos tâches. Mais cette aptitude à se concentrer peut être ré-apprise si on l’entraine bien.

Qui est Cal Newport

Mais avant de continuer, découvrons qui est Cal Newport. Cet auteur n’a jamais eu de compte Facebook, et reste à distance de nos nouvelles applications telles que les réseaux sociaux, et les technologies sensées nous aider dans notre productivité. Mais c’est aussi un professeur d’informatique à l’université de Georgetown qui a su comprendre comment ces technologies marchaient et qui nous propose de les contrôler plutôt que d’être contrôlé par elles.

Il a également écrit entre autres « le minimalisme digital » qui nous invite à une détox de ces mêmes réseaux.

Ce que j’en ressors personnellement

Ce livre est un bon compromis entre réflexions philosophiques sur notre société et plans d’actions et astuces pratiques pour améliorer notre situation.

Parmi ses propositions de solutions, de stratégies et d’astuces, j’en ressors particulièrement 3 que j’ai déjà ou que je vais implémenter personnellement:

Le choix de la stratégie

L’auteur propose plusieurs manières d’aborder le travail de concentration: entre une stratégie monacale (cad s’isoler complètement du monde et s’éloigner à tout prix des technologies) et une stratégie d’opportunité (profiter de chaque moment libre pour entrer dans la concentration, très flexible, mais difficile à mettre en action), j’ai choisi une stratégie entre les deux. J’alterne entre périodes de concentration et périodes de travail « superficiel »

J’ai mis il y a quelques temps cette stratégie en place pour mon équipe en accordant à mes collaborateurs de pouvoir se concentrer sur des analyses poussées en se déconnectant de tout moyen de communication pendant une demi-journée. Ils avaient choisis 2 demi-journées non consécutives dans la semaine, toujours les mêmes demi-journées qu’ils avaient communiquées à nos clients. Ceux ci étant donc au courant que ces deux demi-journées là, ils n’auraient pas de réponses immédiates. Et étonnamment, cela a bien été accepté et a permis de trouver de la sérénité en plus d’améliorer la qualité des analyses. tout benef donc.

La ritualisation de la fin de journée

Je commençais mes journées en revoyant ce que je devais faire et quelles étaient mes 3 tâches principales à abattre durant cette journée. Cal Newport propose de réaliser un rituel de sortie de journée semblable consistant à voir ce qui reste comme action, et de voir si l’étape suivante est bien connue (quand cette action va être réalisée ou prise en charge). Ce rituel permet de se libérer l’esprit pour la soirée et d’entamer un repos bien mérité après la journée. Il conseille même de terminer avec une phrase type du genre « Journée finie » qu’on se dit à haute voix. Ce dernier point peut sembler théâtral, mais après l’avoir fait pendant 2 semaines, je me rends compte qu’en effet, il pose une marque claire sur la fin de la journée! Cela permet de créer un « vide intellectuel » qui est reposant pour l’esprit. Nous n’emmenons plus notre travail à la maison!

Planifier chaque minute de notre journée

Il propose de fuir la superficialité en planifiant de manière très concrète des périodes de concentration profonde. Cela peut sembler un peu trop excessif. J’ai mis en place dans mon agenda des blocs de travail que je sépare par des périodes de pauses intellectuelles. Ses pauses permettent de réaliser ce travail superficiel qui est aussi reposant pour la période suivante de concentration. par contre lorsque je suis dans un bloc de concentration, je m’isole complètement (dans mon cas, c’est grâce a un casque a réduction de bruit et sur un bureau vide pour éviter un maximum les distractions. Pour en savoir plus, je vous propose cet article: https://nowcoaching.be/separation-et-isolation-pour-une-meilleure-concentration/

Je me suis rendu compte qu’au fur et à mesure que j’avançais dans les semaines, je pouvais prendre des lots de temps de concentration de plus en plus long.

Pour aller plus loin

C’est définitivement un livre dont on peut directement commencer à appliquer certaines astuces. Alors n’hésitez pas à choisir les vôtres 🙂

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