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Depuis quelques années, lorsque je demande à mes collaborateurs, mes collègues, ou mes amis comment ils vont, la réponse est souvent la même : « débordé, mais cela vaut mieux que sans emploi ! » Il semble que nous ayons de plus en plus de travail. Et pourtant en parallèle, les gens se reconnaissent de moins en moins dans ce qu’ils font. Trop d’administratif, pas assez de résultat concret, ou de choses vraiment utiles. Nous ne savons plus dire non.

Il semblerait que nous nous éparpillerions dans des taches qui ne remplissent pas nos objectifs principaux. Et notre liste de tâches augmente au point que nous savons tous qu’elles ne seront pas toutes réalisées. Mais nous essayons et nous finissons dans le meilleur des cas débordés, dans le pire en burn out. Et là, la réponse est toute trouvée : il faut donner des priorités !

Mais revenons deux minutes à ce mot « Priorité ». Etymologiquement, il vient de la primauté de rang. C’est donc ce qui vient en premier. Et nous voudrions en mettre plusieurs ? Ca commence mal.

 

Quelles solutions ?

J’ai lu récemment deux livres qui m’ont apportés quelques pistes de réflexions sur le sujet :

“L’essentialisme” de Greg McKeown et “the ONE thing” de Gary W. Keller. Ceux ci abordent justement le fait que nous devrions d’abord identifier quelle est notre priorité (au singulier !).

Une fois que nous l’avons identifiée, il sera plus facile de se poser la question de savoir si la tâche que nous allons prendre va contribuer à réaliser cette priorité. Et tout ce qui ne va pas dans ce sens devra être impitoyablement éliminé de notre liste de choses à faire.

Une phrase m’a marquée dans le livre « l’Essentialisme » : « La perfection est atteinte, non pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à enlever ». (Antoine de Saint-Exupéry) Et pour redonner du sens à ce que nous faisons, nous devons tendre vers cet objectif parfait. La meilleure manière est de dire non aux choses non essentielles, de refuser ce qui est accessoire.

Il faut apprendre a savoir dire non

Dire non, un luxe ?

Avons-nous le pouvoir ou le luxe de pouvoir dire non dans une structure comme l’entreprise ? C’est une excellente question. Deux pistes pour y répondre :

  • Nous gagnons souvent en crédibilité lorsque nous refusons dès le début une tache que nous savons déjà que nous ne réaliserons pas plutôt que de baraguiner un « oui timide » et revenir après sur notre parole.
  • Lorsque nous avons un manager ou un client inflexible, il peut être intéressant de mettre en balance les autres tâches qui sont aussi prioritaires. Et peut-être voir laquelle nous devons laisser tomber pour réaliser la nouvelle. Cela semble aller à l’encontre de sa sa propre priorité, mais ce n’est que temporaire.

J’ajouterais qu’il peut sembler difficile de commencer à dire non alors que nous avons toujours dit oui auparavent. Je vous propose un petit défi : dites non au moins une fois par jour. Commencez par des petites demandes, et vous pouvez même finalement accepter lorsque la personne en face vous aura expliqué pourquoi c’est important. C’est le principe des petits pas. Plus vous le direz, plus vous serez dans votre zone de confort pour le faire sur des sujets importants.

Le client est roi

Bien sûr, le client est roi, et nous demandons toujours à nos collaborateurs d’être « agile ». Et pourtant, une fois votre priorité, votre objectif défini, dans l’idéal, chaque tâche devrait vous en rapprocher. Accomplir votre rôle dans l’entreprise est surement le meilleur moyen de fournir un service de qualité à votre client. L’autre avantage, est que vous vous libérerez du temps pour réaliser l’essentiel et donc vous vous octroyez le luxe de pouvoir dire oui.

Pour aller plus loin

Je ne peux que vous recommander de lire au moins un de ces deux livres. Ils apportent un point de vue intéressant, et quelques pistes concrètes pour aller plus loin, et changer votre liste de priorité (toujours au singulier bien sûr).

 

« L’essentialisme » de Greg McKeown

« The ONE thing » de Gary W. Keller

Nicolas C.

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